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Musique et enfance

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Informations

  • Résidence
  • 20 août 2016 Tauves
  • Salle de spectacle La Bascule à 21h.

Artistes

  • Marwan Dafir, piano
  • Nathalie Yéramian, piano
  • Isabelle Germain, soprano
  • Julie Huguet, flûte
  • Vincent Tizon, hautbois et ténor
  • Francois Draux, clarinette
  • David Harnois, cor br Mathieu Moreaud, basson
  • Pablo Schatzman, violon
  • Alexandra greffin Klein, violon
  • Gaetane Herpe, violon
  • Laurent Camatte, alto
  • Alexis Descharmes
  • Esther Brayer, contrebasse

Œuvres de

Richard Strauss, Gustav Mahler, Leos Janacek.

Programme

Le monde de l’enfance vu par les grands.

  • Gustav Mahler — Kindertotenlieder
  • pour voix, quintette à vent et piano (1901 ; 1904).
  • Gustav Mahler — Ich bin der Welt abhanden gekommen.
  • pour voix, quintette à vent et piano (1901).
  • Leos Janacek — Mladi, pour quintette à vents et contrebasse (1924)
  • Richard Strauss — Till Eulenspiegel op. 28 (1894–95).
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« Les artistes sont de grands enfants. »

Sans doute ce proverbe recèle-t-il sa part de vérité; ce qui est sûr, c’est que les artistes se sont souvent intéressés au monde de l’enfance et de la jeunesse – le concert de ce soir vous en apportera une belle illustration, sous un angle rare. Les trois compositeurs à l’honneur du concert de ce soir appartiennent à la même génération, née autour de 1860 ; ils ont abordé cette thématique sous des aspects bien différents. Les Lieder de Mahler ont été écrits sur des vers de son poète fétiche, Friedrich Rückert. Ils sont de tonalité sombre : les poèmes sont les adieux du poète à deux de ses enfants morts en bas-âge. Ces Lieder, créés à Vienne en 1905, ont compté parmi les grands succès de la carrière de Mahler : leur expression dense mais sans pathos, leur dépouillement résigné, transfiguré dans la lumière apaisée de la berceuse finale fait de ces Lieder une des musiques les plus émouvantes qui soit.

La deuxième partie du concert sera, après cet élégiaque début de soirée, portée au contraire par le souffle, l’élan de la jeunesse. La carrière de Janacek est une des plus étonnantes qui soit : il écrivit toutes ses grandes œuvres après cinquante ans et cette production abondante, riche de chefs-d’œuvre, témoigne d’une vitalité inépuisable. C’est le cas du sextuor Mladi (en tchèque, Jeunesse), écrit à soixante-dix ans. Cette œuvre en quatre mouvements, aux accents volontiers populaires, est d’une énergie rythmique et d’une virtuosité peu communes.

Enfin, c’est par l’un des poèmes symphoniques les plus connus de Richard Strauss que se termine le concert ; l’œuvre narre les faits et gestes du jeune héros allemand, Till Eulenspiegel. L’apparition de ce personnage de fiction semble remonter au Moyen-Age ; ce saltimbanque malicieux est devenu dès la Renaissance un héros littéraire bien connu, dont les facéties se moquent des faiblesses humaines. L’œuvre musicale illustre ses aventures, donnant lieu à une réjouissante mosaïque d’épisodes contrastés, magnifiés par l’inventivité et les mélodies de Richard Strauss.

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