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  • Concert
  • 11 août 2019 Arches
  • 21h église d’Arches(15)
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Quatuor Yako — Quatuor à cordes

Millesources.org

Informations

  • Concert
  • 11 août 2019 Arches
  • 21h église d’Arches(15)

Artistes

Quatuor Yako

  • Ludovic Thilly, violon.
  • ​Pierre Maestra, violon.
  • Vincent Verhoeven, alto.
  • Alban Lebrun, violoncelle.

Œuvres de

Mozart, Haydn, Debussy.

Programme

Wolfgang Amadeus MOZART — Divertimento en ré Majeur KV 136 (1772)

  • Vif
  • Lent
  • Vif

Joseph HAYDN — Quatuor à cordes Op.74 n°3 « le cavalier » (1793)

  • Allegro
  • Largo assai
  • Menuetto (allegretto)
  • Allegro con brio

Claude DEBUSSY — Quatuor à cordes opus 10 en sol mineur (1892)

  • Animé et très décidé
  • Assez vif et bien rythmé
  • Andantino, doucement expressif
  • Très modéré
  • Très mouvementé et avec passion
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HAYDN Quatuor « Le Cavalier »

Le quatuor à cordes en sol mineur HobIII.74, Le Cavalier, est le troisième et dernier de l’opus 74. Les quatuors à cordes opus 71 et opus 74 sont composés par Joseph Haydn à Vienne en 1792–3, peu après le retour du premier voyage de Londres. L’influence des symphonies Londoniennes sur ces quatuors se traduit par une écriture incorporant certains procédés orchestraux. Dès le début de l’œuvre, on est plongé d’emblée dans ce caractère vif du sujet avec un thème initial à l’unisson, remarquable par les appogiatures rapides évoquant volontiers le galop d’un cheval d’où le surnom (Le Cavalier) de ce quatuor. Ce Cavalier de Haydn s’apparente dans une certaine mesure à cet aristocratique personnage, peint par Rembrandt. Toutefois, il contient en germe des cavalcades plus débridées comme celles, inspirées de la ballade de Lenore de Gottfried August Bürger (1774), qui inspira aussi Franz Schubert dans ses ultimes quatuors à cordes. Le second mouvement du quatuor est un Largo assai en mi Majeur de forme Lied, d’un caractère hymnique frisant l’immobilité mais d’une intensité remarquable. On revient sur terre avec le menuetto ¾ en sol majeur et son trio en sol mineur. Ce dernier est typique des menuets et trios du classicisme viennois et n’est pas sans évoquer ceux de la même tonalité de Mozart. Le Finale, Allegro con brio à 4/4, de structure sonate débute par un thème haletant remarquable par ses syncopes et ses oppositions de nuances qui évoquent une cavalcade. Les quatre mouvements de ce quatuor forment une œuvre d’une grande concision et entretiennent des liens subtils qui font de cette œuvre l’une des plus novatrice du cycle. Le comte Antoine von Apponyi, par ailleurs bon violoniste, paya cent ducats pour recevoir la dédicace de l’opus 71 et de l’opus 74 et bénéficier d’une année de droits exclusifs. Le quatuor opus 74 n° 3 en sol mineur dit Le Cavalier est le plus populaire des six de l’opus 71 et 74 et sa célébrité est totalement justifiée.

BEETHOVEN Quatuor op. 18 n° 4

C’est le dernier composé des six Quatuor de l’opus 18. Il est en quelque sorte une synthèse de la première manière de Beethoven avant un définitif adieu. La tonalité d’ut mineur est assurément l’une de ses favorites. Citons : la sonate « Pathétique », le trio opus 1 n° 3, ou encore le célèbre 3ème concerto pour piano. Le thème initial du premier mouvement semble monter des profondeurs de l’âme et ce climat dramatique nourrira l’image pathétique de ce mouvement dont la coda n’est pas sans rappeler le style tragique de « Coriolan ».
Le second mouvement en ut Majeur fait usage quasi exclusif du fugato et semble éloigner tout dramatisme avec un esprit scherzoso. Le troisième mouvement jaillit en ut mineur avec le retour de l’intensité du premier mouvement. On remarquera à la fin du mouvement le retour « piu Allegro » autrement dit, plus vite, dans un climat plus violent et dramatique. Le final est un rondo avec ses thèmes refrains qui semblent indomptable, parfois hésitant entre majeur et mineur, ou entre les instruments, pour enfin évoluer vers une conclusion tourbillonnante.

DEBUSSY Quatuor opus 10

C’est en 1892, à 30 ans, que Debussy commença son unique quatuor à peu près en même temps que le Prélude à l’après-midi d’un faune. Le quatuor est à la fois l’œuvre de la maturité artistique et celle illustrant un genre musical glorifié à travers les récentes œuvres de Franck et de D’Indy. Créé par le fameux quatuor Ysaye en 1893, l’œuvre fut publiée en 1894 par les éditions Durand « opus 10 », le seul jamais attribué à une œuvre de Debussy.

« Sans avoir la rigueur polyphonique et la fermeté structurelle des meilleures compositions du genre, ce premier et unique essai est sans conteste une réussite. Debussy y amalgame avec bonheur des éléments aussi différents que les modes grégoriens, la musique tzigane, le gamelan javanais, les styles de Massenet et de Franck, sans compter celui des Russes contemporains. Il utilise également avec abondance le principe cyclique cher aux franckistes en reprenant dans chaque mouvement avec quelques variantes, le thème de départ écrit en sol phrygien … »

Serge Gut et Danièle Pistone

Ainsi cet élément principal d’allure noble est présenté au début du premier mouvement. Il sera tantôt murmuré à l’alto dans la suite du mouvement, tantôt modifié rythmiquement dans le scherzo du deuxième mouvement qui fait un usage virtuose du pizzicato. Dans le troisième mouvement, grand nocturne mélancolique imposant l’usage de la sourdine aux instrumentistes, le thème revient dans une harmonisation toute franckiste, pour s’évanouir en pianissimo à l’alto à la fin du mouvement. Le finale utilisera le motif principal et ses variantes avec l’insistance du procédé cyclique, provoquant une impression d’abondance de motifs jusqu’à une ultime strette d’un irrésistible élan, qui vient conclure cette œuvre à la fois lumineuse et foisonnante.

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