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Trio Pantoum — Voyage Romantique

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Informations

  • Résidence
  • 23 juillet 2019 St Martin-la-Meanne
  • 21h

Artistes

  • Gaspard Maeder-lapointe
  • Hugo Meder
  • Virgile Roche
  • Alexandre Morard
  • Adèle Ginstet
  • Melisandre Ponsin

Œuvres de

Franz Schubert, César Franck

Programme

« A ceux qui y prendront du plaisir »
Schubert

Franz SCHUBERT (1797–1828) — Trio n°2 pour violon, violoncelle et piano en mi bémol majeur (1827)

  • Allegro.
  • Andante con moto.
  • Scherzando : Allegro moderato.
  • Allegro moderato.

Entracte

César FRANCK (1822–1890)

  • Quintette pour piano et cordes en fa mineur (1879).
  • Molto moderato quasi lento-Allegro.
  • Lento con molto sentimento.
  • Allegro non troppo ma con fuoco…

Durée d’exécution :

Environ quarante-cinq minutes.

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Trio n°2 de Franz Schubert

C’est au crépuscule de sa vie et à l’apogée de sa maturité musicale que Schubert s’est véritablement attaqué à cette formation : les deux grands trios avec piano ont immédiatement pris place au panthéon de la musique de chambre. Le deuxième trio est de proportions encore plus impressionnantes que son aîné, et paraît d’une construction encore plus maîtrisée. C’est aussi l’annonce, avec le retour du thème de l’Andante dans le quatrième mouvement, des grandes œuvres cycliques de la musique romantique comme celles de César Franck, qui d’ailleurs assurera la création française de ce trio. L’Allegro initial commence par un thème à l’unisson, d’une puissance beethovénienne, mais cette ardeur laisse vite place à l’atmosphère inquiète du deuxième thème (en si mineur). Le développement est marqué par une grande instabilité tonale (une douzaine de tonalités sont abordées) et de grandes oppositions dynamiques. Le célèbre Andante en ut mineur, utilisé entre autres par Stanley Kubrick dans Barry Lindon, superpose le thème mélancolique du violoncelle à un lourd rythme de marche fataliste au piano. La partie centrale s’assombrit encore, jusqu’au cataclysme, puis le thème initial revient, inexorable, en conclusion. Le Scherzando en mi bémol majeur, à mi-chemin entre un scherzo et un menuet, lance une phrase pleine d’élan au piano, reprise immédiatement en canon par les cordes. Le trio en la bémol majeur feint la rusticité d’une danse paysanne pour mieux mettre en valeur l’apparition au violoncelle d’un thème d’une rêveuse tendresse. Le finale, Allegro moderato, aux proportions inhabituellement larges, s’apparente à une promenade dans le romantisme schubertien, sorte de mise en abîme du fameux « Wanderer ». Le trio s’achève avec la reprise du thème de l’Andante, d’abord dans un tragique mi bémol mineur, puis triomphe enfin dans le ton principal de mi bémol majeur.

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