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Duo Bartissol & Wagschal — Concert du nouvel an

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Informations

  • Résidence
  • ‪5 janvier 2020 Arches
  • 16:00 à l’église
  • Concert des rois à 16h à l’église Saint-Julien. Le concert sera suivi de la traditionnelle galette des rois et offerte par la municipalité à la Mairie d’Arches.

Artistes

Œuvres de

Saint-Saen, Faure, Beethoven.

Programme

Programme autour de l’œuvre de Camille Saint-Saens (1835 - 1921).

  • Chant saphique opus 91 pour violoncelle et piano (1892).
  • Romance opus 51 pour violoncelle et piano (1877).
  • Suite opus 16 pour violoncelle et piano (1866).

Prélude / Sérénade / Scherzo / Romance / Finale / Entracte.

Gabriel FAURE (1845 – 1924) — Elégie opus 24 en ut mineur pour violoncelle et piano (1880) - Molto Adagio.

Ludwig van BEETHOVEN (1770 - 1827) — Sonate pour violoncelle et piano opus 5 no 2 en sol mineur (1796).

Dédiée au roi Frédéric-Guillaume II de Prusse.

Adagio sostenuto ed espressivo / Allegro molto piu tosto presto / Rondo / Allegro.

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La suite opus 16 de Camille Saint-Saens

On a généralement tendance à glorifier les compositeurs tels qu’Ernest Chausson, Claude Debussy ou Maurice Ravel pour avoir su – les premiers – renouer avec les grands maîtres du passé et trouver, dans la lecture des musiciens baroques, une alternative à un romantisme moribond et les sources d’une nouvelle modernité. C’est faire alors peu de cas d’une frange de la production française du siècle romantique : Pierre Baillot et Jean-Louis Adam au cours des premières décennies du XIXe siècle explorent déjà ce répertoire et Alexandre Choron programme des œuvres de Janequin, entre autres, au cours de ses concerts parisiens de la fin de la Restauration. La Suite pour violoncelle et piano de Camille Saint-Saëns, publiée en 1866, s’inscrit tout à fait dans cette lignée et apparaît comme un vibrant hommage du jeune compositeur au Siècle des Lumières. Son « Prélude » initial, en ré mineur, s’inspire clairement des œuvres de Bach ; la « Sérénade », en sol mineur, fait davantage référence à l’école française ; et le « Scherzo », en mi bémol majeur, semble écrit pour viole de gambe. Si l’intensité de la « Romance » fait basculer un temps la Suite dans la période romantique, le « Finale » est l’occasion pour le compositeur de démontrer tout son savoir en matière de contrepoint. En 1919, à la demande du violoncelliste Hollmann, Saint-Saëns reprend cette suite pour l’orchestrer. Seuls le Prélude, la Sérénade et la Romance de la suite d’origine sont conservés. Le Scherzo et le Final sont respectivement remplacés par une Gavotte et une Tarentelle nouvellement composées. Cette suite est créée le 19 février 1921 aux concerts Pasdeloup, il y a donc presque 100 ans.

Camille Saint-Saëns

Né à Paris le 9 octobre 1835, mort à Alger le 16 décembre 1921. Acteur essentiel du renouveau de l’école française au 19ème siècle, Camille Saint-Saëns fait figure de pionnier en se consacrant dès son plus jeune âge à la musique de chambre. À une époque où un compositeur français ne pouvait s’imposer au public que par le biais de l’opéra, il donne l’exemple avec Lalo, Onslow et Reber, dans un domaine assez peu fréquenté si ce n’est par les compositeurs allemands qui le cultivaient depuis plusieurs générations déjà illustres. Les quelques sociétés de musique de chambre qui diffusaient alors ce répertoire se contentaient de mettre à l’affiche Beethoven, Mozart, Haydn et Mendelssohn, « quelquefois Schumann pour faire preuve d’audace », nous relate Saint-Saëns.

Désireux de défendre la création française dont il est un des plus sérieux représentants au lendemain de la défaite de 1870, Saint-Saëns fonde, le 25 février 1871, avec Jules Massenet, César Franck et Henri Duparc la Société Nationale de Musique. Plus qu’aucune autre, la Société Nationale, dont la devise était « Ars Gallica », a contribué en France à l’émancipation de la musique instrumentale et notamment de la musique de chambre, révélant ainsi une importante production de sonates, quatuors à cordes et formations diverses de cordes avec piano, toutes oeuvres de Saint-Saëns, Fauré, Franck, Dubois, Castillon, Duparc, Massenet, Guiraud, Lalo, d’Indy, Widor, Chausson, Gounod, Bizet, Messager, Chabrier… Il écrit une série d’articles de souvenirs pour la Revue bleue, il voyage beaucoup, en général pour des tournées de concerts, en Europe, en Amérique du Sud, où il écrit à l’occasion un hymne pour la fête nationale de l’Urugay (Partido colorado). Il séjourne en Asie, aux Îles Canaries, en Scandinavie, et en Russie où il donne une série de 7 concerts pour la Croix-Rouge. Il est aux yeux du monde le plus grand compositeur français vivant. En 1915 il est pour la seconde fois aux États-Unis et donne une série de conférences et de concerts à New York et à San Francisco. En 1916, il passe 4 mois en Amérique du Sud. Le 6 août 1921 il donne un concert de 7 œuvres au Casino de Dieppe pour marquer ses 75 ans de carrière de pianiste.

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