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Portrait littéraire & musical — Marguerite Moreno

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Informations

  • Résidence
  • 1 août 2021 LIGINIAC
  • 18h salle des fêtes

Artistes

  • Francois Soustre, auteur.
  • Sylvain Dufour, comédien.
  • Sextuor à vents Millesources.

Œuvres de

Programme musical

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Marguerite Moreno

Dès 1915, elle découvre le cinéma et, pendant la période du muet, elle joue notamment dans Vingt ans après d’Henri Diamant-Berger où elle campe la reine Anne d’Autriche « sous un maquillage plâtreux, yeux cernés, bouche en cerise » (1922), donne la réplique à Maurice Chevalier dans Gonzague et Le Mauvais Garçon du même réalisateur (1923), et figure dans Le Capitaine Fracasse d’Alberto Cavalcanti (1929).

Sur les conseils de son amie l’écrivain Colette, elle se tourne vers les rôles comiques et, en 1929, elle remporte un grand succès sur scène dans Le Sexe faible d’Édouard Bourdet ; elle y joue « une vieille comtesse slave qui, pour occuper son ennui, lève et paie les beaux garçons » (rôle qu’elle reprendra au cinéma dans la version filmée par Robert Siodmak en 1933).

La Source bleue dans le Lot, près de laquelle était située la maison de Marguerite Moreno. Au début de l’entre-deux-guerres, elle s’installe dans sa propriété du Lot, rénovée pour elle grâce à son cousin Pierre Moreno, un de ses proches, lui aussi comédien et souvent son partenaire).

Elle apparait ainsi dans Un trou dans le mur de René Barberis (1930), Tout va très bien madame la marquise de Henry Wulschleger (1936), La Fessée de Pierre Caron (1937) ; mais elle est aussi dirigée, entre autres, par Raymond Bernard (Les Misérables, dans le rôle de la Thénardier, avec Harry Baur et Charles Dullin, 1934), Sacha Guitry (Faisons un rêve, Le Roman d’un tricheur et Le Mot de Cambronne en 1936, Les Perles de la couronne en 1937, Ils étaient neuf célibataires en 1939, Donne-moi tes yeux en 1943), Marcel Pagnol (Regain avec Fernandel en 1937, La Prière aux étoiles en 1941, film inachevé), Christian-Jaque (Carmen en 1942, Un revenant en 1946 avec Louis Jouvet), ou encore Claude Autant-Lara (Douce en 1943). En 1945, aux côtés de Jouvet, elle triomphe au théâtre dans le rôle d’Aurélie de La Folle de Chaillot, écrit pour elle par Jean Giraudoux.

Paul Valéry considérait qu’elle était la seule à savoir dire des vers et l’invitait à en réciter lors de ses cours au Collège de France.

Sur elle, Paul Léautaud a écrit :

« Ce soir, en écoutant Moreno dans Aricie, je pleurais tout bas… » et « On la trouve laide, on n’est pas laide avec un visage si expressif, si fin en même temps - les yeux, le nez, la bouche sont pleins d’esprit.

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