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Les Cinq Sens — Colette de Jouvenel en Corrèze

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Informations

  • Résidence
  • 29 mai 2021 Saint-Hilaire-Luc
  • 15h Au Carré du Fournil

Œuvres de

  • Eric Satie
  • Debussy
  • Kompanek
  • Cosma
  • Fauré

Artistes

  • François Soustre
  • Anny Duperey
  • Sylvain Dufour
  • la quintette de cuivres « Les Cinq Sens »

Programme musical

Pour célébrer les 40 ans de sa disparition, les Amis de Saint-Hilaire-Luc, la Municipalité & l’Association AMELI - Millesources rendront hommage à Colette de Jouvenel, journaliste, résistante et féministe d’avant-garde, et vous invitent à cet évènement d’exception.

  • Musiques d’ouverture : Ambiance lointaine — Eric Satie, 1ere Gymnopédie.
  • Ouverture / début du spectacle : Paul Dukas — fanfare pour précéder la Peri.

Tableau 1

l’enfance et l’adolescence. Introduction Corrèze, famille, école en Corrèze, collège à Paris

  • Texte 1 (Sylvain) : « Les Jouvenels sur tous les fronts ! ».
  • Texte 2 (Anny) : «Qui était donc miss Draper ?» / enfance, espièglerie musicale. Musique : Francis Poulenc / Extrait du trio pour cuivres - 1er mouvement.
  • Texte 3 (Anny) : «Une fille doit avoir un métier». Musique : Claude Debussy, «La fille aux cheveux de lin» (Prélude).

Tableau 2

Années 30: père de Colette, divorce de ses parents, mort de son père, assistante de cinéma « jazz », décoratrice.

Musique : Kompanek, Killer Tango.

Tableau 3

Années 40: château de Curemonte.

  • Texte 4 (Sylvain) : 15 décembre 1944 (Elie Rouby). Musique : Georges Delerue, «Pour un temps de violence».
  • Texte 5 (Sylvain) : A 10h15, «le Général de Gaulle». Musique : Vladimir Cosma, court métrage n°1.

Tableau 4

Après-guerre et années 50: femme, féministe et visionnaire.

  • Texte 6 (Anny) : La femme française ne peut ouvrir un compte en banque. Musique : Éric Satie, «La diva de l’empire».
  • Texte 7 (Anny) : «Gentil mais ouvrage de dame». Musique : Éric Satie, «Je te veux» 3’.

Tableau 5

Épilogue

  • Texte 8 (Sylvain) : Adieu bel Gazou. Musique : Gabriel Fauré, Pavane Supplément à la fin : texte Anny (manuel scolaire).
  • Rencontres et dédicaces.
  • Exposition sur la vie de Colette de Jouvenel, figure corrézienne.
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Colette de Jouvenel

Une destinée fascinante de celle surnommée Bel-Gazou, fille de deux fortes personnalités, enfant de la Corrèze, elle passera ses jeunes années auprès de sa nurse miss Drapper au château de Castel Novel. Comment exister donc en étant fille de « Deux quelqu’un » ? D’une part, « Colette » sa mère, très occupée par une vie sentimentale tumultueuse et par son immense carrière d’écrivaine et de danseuse d’autre part, Henri de Jouvenel son père, au front durant ses jeunes années puis ministre, sénateur de la Corrèze, ambassadeur à Rome & Ce dernier mourra le 11 novembre 1935.

Entre une quête de reconnaissance de sa mère, dotée d’une forte personnalité mais un peu récalcitrante aux disciplines scolaires, elle connaitra plusieurs métiers : couturière, secrétaire, puis assistante de réalisation dans le cinéma, traductrice, décoratrice, et enfin journaliste.

C’est au château de Curemonte en Corrèze que dès 1940 elle s’implique dans un réseau de résistance et se met dès 1943 au service de l’OSE, Organisation de Secours aux Enfants de parents déportés. L’année 1944 la voit prendre de grands risques pour sauver de nombreuses personnes, et améliorer l’hygiène et la vie des enfants. Car c’est bien la seconde guerre mondiale qui va la révéler.

Très intégrée dans son village de Curemonte, le Préfet de la Corrèze la nommera membre du conseil provisoire dont elle est élue première adjointe à seulement 31 ans, et elle sera aussi Présidente du Comité Social et Sanitaire de la Corrèze. Elle commence à écrire, un journal puis des articles, et devient journaliste à Paris au journal « fraternité ». Elle couvrira alors le retour des déportés dont elle recueille les témoignages. Passionnée par la condition féminine, elle militera aussi avec une grande énergie pour le droit des femmes et notamment pour leur droit de vote. En tant que journaliste, ses « papiers » sont remarquables et remarqués, et sa mère ne peut alors faire autrement que de l’admirer.

Elle finira par cesser le journalisme après un article retentissant sur la condition des hôpitaux parisiens pour devenir finalement antiquaire à Paris après la vente du château de Curemonte en 1947.

Après la mort de sa mère en 1954, Collette de Jouvenel, fille de Colette, voue sa vie à la promotion de l’œuvre de sa mère, tout en gardant la nostalgie de sa Corrèze natale, de sa lumière : elle fonde alors la Société des amis de Colette. Elle s’éteint en septembre 1981 et repose au cimetière du Père Lachaise auprès de sa mère. ​ L’association AMELI réinvente son printemps culturel avec ses compagnons de route dans ce projet en partenariat avec la commune et l’association des amis de Saint-Hilaire-Luc, et cet évènement exceptionnel dédié à la mémoire de cette figure féminine corrézienne méconnue, dont nous fêtons en 2021 le 40ème anniversaire de la disparition.

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